Petit prix, grand danger Pour se faire plaisir sans se ruiner, nombreux sont ceux qui vont à la chasse aux lunettes sur les marchés et dans les magasins d’accessoires de fantaisie. De 9 à 15 euros environ, vous aurez l’embarras du choix. Mais se protéger à moindre coût peut s’avérer dangereux d’après un ophtalmologiste. Une mauvaise paire de lunettes constitue un réel danger surtout lorsque les verres sont teintés. Lorsque vous les portez, vous pouvez ouvrir grand les yeux puisque vous êtes moins ébloui. Toutefois, la pupille se dilate et beaucoup plus d’influx lumineux pénètrent dans l’œil. Les rayons ultraviolets sont toxiques pour les tissus, notamment le cristallin et la rétine. En matière de lunettes de soleil, seuls les filtres anti-UV comptent. Si ce dispositif est absent ou défectueux comme dans certaines lunettes lowcost ou de contrefaçon.



Problèmes dus aux lunettes lowcost Les complications liées à la mauvaise qualité des lunettes peuvent être immédiates. Si vous faites du ski, vous risquez une kératite qui est très douloureuse. Ce problème oculaire met au moins deux jours pour guérir. A long terme, après de nombreuses années d’exposition, vous risquez d’avoir un vieillissement précoce du cristallin. La cataracte n’est donc pas loin. Une dégénérescence de la rétine peut aussi arriver. Par ailleurs, les montures sont souvent responsables d’allergie. Pour être sûr de ne pas se tromper, il est plus judicieux de se rendre chez un opticien. Une paire de solaires ne se choisit pas par hasard.

A chaque activité sa paire de solaires Il existe cinq catégories de lunettes solaires. Mieux vaut les connaître avant de les porter. Les verres, par exemple, doivent être adaptés à l’usage que vous en faites. Il faut des verres de classe 0 s’il fait mauvais. La classe 1 aide à remonter le contraste. La classe 4 garantit une protection optimale pour faire du glacier. La classe 3 est la catégorie standard dans la mesure où elle permet d’aller à la plage, de faire du ski. C’est la plus polyvalente. Et pour de bonnes lunettes, a priori, il faut y mettre le prix. Comptez alors 80 à plusieurs centaines d’euros. Cette hausse de prix est justifiée par la qualité de la monture qui est généralement en titane, une matière très chère. Le verre est par ailleurs photochromique, c’est-à-dire s’activant aux moindres rayons solaires. Toute cette technologie a un coût qui se répercutera sur le prix des lunettes de qualité.



A petit prix, mais d’excellente qualité Une chaîne d’opticien concurrence depuis quelques années les grandes marques de lunettier sur le terrain des prix, qui varient de 15 à 45 euros. Les verres antireflets coûtent 30 € contre près de 150 chez une grande marque. D’après la responsable marketing, la chaîne achète en masse pour ses 500 magasins et bénéficie ainsi des conditions financières avantageuses. Cet opticien lowcost ne vend pas de marque et ne verse donc pas de royalties, c’est-à-dire des droits de licence aux marques. Pour baisser encore plus le prix, cette chaîne mise sur la limitation des publicités. Ses clients affirment que la qualité des verres est excellente. D’ailleurs, la mise sur le marché de lunettes est très encadrée. Pour faire le bon choix, vous vous référez toujours à la catégorie mentionnée sur l’étiquette. Il faut également vérifier l’inscription de la norme CE sur la monture.

Tests de qualité Dans le Haut Jura, pays des lunettiers, se trouve un laboratoire où se vérifie la conformité des lunettes aux normes européennes. Le premier test porte sur le filtrage aux rayons solaires avec une machine qui simule le soleil. Les lunettes de magasin faintisie, de l’opticien lowcost ainsi que de marques filtrent très bien les rayons UV. La paire haut de gamme filtre même les infrarouges, mais cela n’est pas indispensable. Le deuxième test a pour but de vérifier l’alignement des images perçues par l’œil droit et l’œil gauche, car les solaires ont tendance à créer un léger décalage. Quand la déviation dépasse un certain seuil, le cerveau est obligé de superposer parfaitement les images d’où un risque de maux de tête ou de fatigue visuelle. Mais, là encore, pour les trois paires, le test est positif. Le troisième test vise à vérifier le degré de résistance de la monture. Cette fois-ci, les lowcost se font légèrement devancer par le haut de gamme.