Comment notre corps s’arrange-t-il avec la vérité ? Le cerveau et tout le reste du corps subissent les mensonges que l’on exprime. Certains scientifiques se sont penchés sur cette question. Vous allez comprendre le mécanisme du mensonge sur le cerveau et le cœur. Les différentes sortes de mensonges sont également expliquées.



Les aspects du mensonge David Guourillon, psychiatre, vous explique en vidéo les différents aspects possibles de mensonges. En premier lieu, il y a le mensonge pour faire plaisir. La personne ment alors parce qu’elle ne veut pas faire de la peine à l’autre. En effet, la personne qui ment souhaite protéger son interlocuteur des sentiments négatifs. Son but est alors de préserver l’autre d’une éventuelle souffrance. Ensuite, l’individu peut mentir pour préserver la paix sociale Dans le couple, le mensonge peut être un moyen d’éviter les conflits. En d’autres termes, le mensonge est perçu comme une stratégie de survie. Il arrive des fois où l’on ment pour protéger notre image. Chacun d’entre nous possède une « désirabilité sociale ». Cela concerne l’image que l’on souhaite projeter de nous. Et le dernier cause de mensonge est afin d’obtenir des avantages, quoiqu’un peu égoïstes, obtenir des avantages peut être des raisons du mensonge. Alors le mensonge devient utilitariste. La personne ment alors, car elle estime ne pas pouvoir obtenir quelque chose ou elle ne l’aura pas. Le mensonge est alors indispensable pour la réussite ou la prospérité de l’individu.

Les effets cérébraux du mensonge Le cerveau est celui qui produit le mensonge. Comment comprendre les réactions du cerveau lorsqu’on ment ? Pour répondre à cela, une visite au service radiologie de la fondation Rothschild a été faite. Le docteur Julien Savatovsky est le responsable du service radiologie. Ce service est équipé d’un système d’Imagerie par Résonance Magnétique ou IRM le plus sophistiqué de France. Il est supposé qu’une partie du cerveau est en activité lorsqu’on profère un mensonge. Plusieurs expériences réalisées aux États-Unis ont démontré des zones qui s’activent sur le cerveau lors des mensonges. L’IRM va montrer les zones qui sont en activités quand la personne dit des mensonges. Pour cela, on fait mentir quelqu’un. Ainsi, il va dérober une peluche dans un recoin de l’hôpital interdit au public. Ensuite, le sujet va subir un interrogatoire du médecin dans l’IRM. Il est interdit de bouger lors de l’IRM. Le sujet de l’expérience va devoir rester immobile lorsqu’il répondra aux questions du docteur. Lors de cet examen, la personne va penser très fort à la réponse sans les dire à haute voix. Le docteur Julien Savatovsky va ensuite comparer les images du cerveau lorsque le sujet dit la vérité ou non. Les résultats sont différents dans les deux cas. Lorsque l’individu ne ment pas, des réactions s’observent. En effet, certaines zones comme celle de la réflexion, de la compréhension et de l’audition aident le sujet à la formulation de la réponse aux questions. De nouvelles zones entrent en jeu lorsque l’individu ment. En observant l’image du cerveau, de nouvelles taches apparaissent. Elles sont situées sur la partie antérieure du cerveau. Cette partie est le lobe frontal. Il contient la réflexion et la planification. Ces parties vont être réveillées quand la personne ment. Après analyse, une personne ment alors plus par calcul et non par impulsion.



La mythomanie Certaines personnes sont atteintes de la pathologie du mensonge. Jean Claude Romand, un grand mythomane, s’est fait passer pour un médecin de l’Organisation Mondiale de la Santé. Pour que ces mensonges ne soient pas démasqués, il tue toute sa famille. La mythomanie consiste à se créer un scénario imaginaire ou un personnage imaginaire. Cela va permettre à l’individu de tromper les autres, mais de le tromper également. Il peut arriver à un moment que le mythomane ne sache plus différencier ce qu’il est vraiment et le personnage imaginaire qu’il a créé. La partie de la matière blanche du cerveau des mythomanes se développe d’avantages que celui des personnes normales.

Les effets physiques du mensonge Vous avez désormais la preuve qu’une partie du cerveau s’active lors d’un mensonge. Ainsi, les autres parties du corps sont elles également sujettes à des réactions aux mensonges. Pour cela, les objets de cette étude sont des joueurs de pokers. Il est indéniable qu’au poker, le mensonge permet de gagner. Toutefois, il est essentiel de bien savoir cacher son mensonge. Le mensonge ne doit pas transparaître sur le visage des joueurs. Phillipe Rodet spécialiste du stress va tenter de déchiffrer les visages de ces joueurs. Les joueurs paraissent calmes. Cependant, en mesurant leurs pressions artérielles et leurs rythmes cardiaques, le spécialiste va démontrer que mentir modifie ces paramètres. Au repos, les pulsations du cœur du joueur testé avoisinent les 80 battements cardiaques. Lorsqu’il bluffe, ses pulsations augmentent jusqu’à 120. Le changement est brusque donc n’est pas progressif. Ainsi, il est vérifié que le corps ne peut pas mentir.