L’aquariophilie, une passion familiale Chez la famille Legrand, on met le petit plat dans les grands. Boris est prêt à faire des folies pour ses poissons. Ce matin, il est même allé au marché pour préparer un menu aux fruits de mer : des artémias pour les poissons et des pétoncles bien frais pour les anémones. Originalité de la maison, l’aquarium n’est pas dans le salon, mais dans l’escalier. Dans 600 litres d’eau de mer, entre poissons exotiques, oursins, vers marins, anémones et autres crabes, la cohabitation est difficile. Il est difficile de les mettre d’accord. Pour ce père de famille, l’aquariophilie permet aussi d’éduquer ses enfants. L’aquarium familial a coûté 10.000 euros, et l’entretien n’est pas une mince affaire.



Un vaste choix d’aquariums En magasin, adieu au saladier en guise d’aquarium ou au scaphandrier qui fait des bulles. Adepte de l’eau de mer ou de l’eau douce, vous pouvez facilement recréer chez vous un petit bout de nature aquatique. Il est inutile de voir les choses en grand, il existe aussi des nanoaquariums. Désormais, avec un bac de très petite taille, il est possible de mettre en place un écosystème avec des plantes qui poussent, des crevettes qui se reproduisent et des tout petits poissons adaptés à ce milieu. Comptez une centaine d’euros pour un nanoaquarium tout équipé. Mais la nouveauté est plutôt du côté des petits locataires.

Passion pour les petites crevettes Le poisson rouge et son concurrent, le poisson-clown se font rattraper par la crevette. Les crevettes sont les nouveaux poissons les plus plébiscités. Une crevette en eau douce est une chose extraordinaire. En effet, il s’agit là d’un compagnon aquatique qui peut nettoyer le bac. Michel, un pâtissier aquariophile dépense 400 euros par mois pour ses invertébrés. La nourriture principale des crevettes se compose de bactéries. Certaines espèces valent de l’or, le black panda entre autres. Celui-ci vaut dans les 450 euros. Il s’agit en fait d’un croisement entre un black crystal et la golden bee. Michel s’occupe de ses crevettes 4 heures par jour. Cette passion est partagée par toute la famille. La mère de famille a même accepté de sacrifier le salon. S’occuper de poissons et de leur écosystème, c’est du boulot.



L’aquascaping, l’autre version de l’aquariophilie Quand un compagnon aquatique tombe malade, il faut le soigner. Un paysagiste d’aquarium s’y connaît en médicaments pour poissons. Fini son travail dans l’industrie, il a lancé sa boutique d’aquariophilie en ligne depuis son sous-sol. Comme beaucoup, il a commencé en dilettante. Elever des poissons ne consiste pas seulement à acheter une boule et poser les poissons dedans. Le travail est plus complexe. Il est bien loin le temps où son aquarium était moche. Désormais, Sylvain crée des paysages aquatiques. Sa spécialité est une tendance venue du Japon, l’aquascaping. C’est de l’aquariophilie à but uniquement esthétique. Seulement, le passionné aime beaucoup plus les plantes que les poissons. Toutefois, s’occuper de poissons exotiques, de microcrevettes ou de paysage aquatique demande beaucoup d’argent, beaucoup de temps et surtout plus d’organisation au moment de partir en vacances.