Les abonnements annuels sont-ils de bons plans ou des arnaques ? Comment rentabiliser son abonnement ? Quelles précautions prendre avant de souscrire et signer le contrat ? Benjamin Douriez, journaliste d’un magazine, vous donne les conseils pour éviter de se faire piéger par les abonnements. Les offres peuvent paraître alléchantes et rentables. Seulement, vous ne devez souscrire à un abonnement qui correspond à vos besoins et vos habitudes. Plus d’explications en vidéo… regardez !



Éventuels avantages de l’abonnement pour l’abonné Pour la 3ème fois de la semaine, Adélaïde va au cinéma. A plus de 10 euros la place, cette étudiante de 26 ans peut s’offrir ce petit plaisir uniquement avec sa carte d’abonnée. D’après une étude du CNC, à partir de 7 visites mensuelles, le cinéma ne gagne pas d’argent. Adélaïde qui vient 10 fois par mois est donc la grande gagnante dans cette affaire. Même si cette inconditionnelle du cinéma maîtrise parfaitement son abonnement, elle reste un cas à part. 19,90 euros par mois pour une salle de sport, 7 euros mensuels pour louer autant de films que vous souhaitez ou encore 30 % de réduction pour des soins en institut de beauté… les offres sont nombreuses et alléchantes. Seulement, beaucoup d’entre nous ne profitent pas de ces avantages et ne rentabilisent jamais leur abonnement.

L’abonnement, une pratique qui profite aux professionnels Le secteur de l’esthétique est celui qui propose le plus des cartes d’abonnement. Il y a 6 mois, Vanessa, 32 ans, a pris un abonnement à 120 euros pour des manucures. Aujourd’hui, le constat est assez amer. Du fait qu’elle n’est passée à l’institut que 3 à 4 fois, elle ne rentabilise pas du tout son abonnement. Elle fait 10 fois par an une manucure qu’elle paie 22 euros au lieu de 28. 280 contre 340 euros, Vanessa perd 60 euros sur une formule qui lui aurait dû être avantageuse. Pour Cécile, l’esthéticienne, Vanessa n’est pas la seule dans ce cas. Plus de la moitié des clientes de cet institut ne rentabilisent pas leur abonnement. Pour Cécile, le bénéfice est important. Aussi, prendre un abonnement annuel ne profite pas toujours au client. Benjamin Douriez est journaliste pour le magazine 60 millions de consommateurs. Selon lui, les entreprises ont intérêt à proposer ce genre de formule. Pour le professionnel, l’abonnement fidélise le client et l’engage pour une certaine durée. Cette formule est rentable puisque peu sont les consommateurs à utiliser pleinement leur abonnement. Alors, pour être sûr de ne pas se tromper, les conseils les plus simples sont toujours les plus censés.



Eviter de faire des dépenses inutiles Le consommateur doit calculer la rentabilité de l’abonnement avant de souscrire. Bien entendu, il est primordial de se poser la question de l’utilité de l’abonnement. Ne vous sentez pas obligé de signer sur-le-champ. Evitez d’être comme Violette qui était venue uniquement pour se faire épiler les jambes, mais pendant l’attente de son soin, la responsable de l’institut va lui sortir le grand jeu. Les 5 minutes d’attente permettent au professionnel de mettre en place sa technique de vente. En un tour de main, Violette a signé un contrat d’engagement de 3 mois minimum. Même la carte d’abonnement est faite sur place. Le paiement de l’abonnement se fait par prélèvement automatique sur le compte bancaire. Cette technique permet au professionnel de se constituer une trésorerie fixe tous les mois. En définitive, il faut utiliser la carte fréquemment pour être gagnant.

Mieux dénoncer une arnaque Il n’y a rien de malhonnête à proposer une carte d’abonnement. Parfois, vous pouvez tomber sur des sociétés peu fiables. C’est ce qui est arrivé à Sophie, 42 ans, qui s’est inscrite dans une salle de sport lowcost. Une fois, elle a eu la surprise de trouver porte close. Personne ne remboursera les 300 euros payés de l’abonné. Alors, pour éviter de vous trouver dans la même situation, Benjamin Douriez vous préconise de vous regrouper entre victimes en cas d’arnaque. Cela permet de s’échanger des informations et de mieux se défendre. Et en dernier recours, surtout en disposant d’une preuve, vous pouvez porter plainte.