Diversité des modèles européens avant l’euro Avant la création de l’Union européenne, les Etats européens se concurrençaient de façon artificielle grâce à des dévaluations offensives de leur monnaie. En diminuant la valeur de leur monnaie, les produits exportés redevenaient moins chers. Les pays gagnaient ainsi en compétitivité. Aujourd’hui, avec l’euro, il n’y a plus qu’une seule politique monétaire pour tous les Etats. Il n’existe donc qu’un seul taux de change. Cependant, ce taux doit correspondre aux intérêts de tous les pays de la zone euro. Pourtant, au sein de l’Europe, il existe plusieurs Etats, et donc plusieurs modèles de fonctionnement. Individuellement, ces modèles ont un sens. Cependant, malgré un marché unique et une monnaie commune, les différences de fonctionnement persistent. Ce qui crée des performances économiques très différentes d’un pays à l’autre.



Diversité des modèles européens même après l’euro Aujourd’hui, relativement élevé, le taux de change de l’euro rend les produits européens chers à l’exportation. Les Etats européens doivent alors adopter des stratégies pour s’adapter : limiter ses coûts du travail ou se perfectionner sur des produits haut de gamme. Ce taux est ainsi particulièrement favorable à un pays comme l’Allemagne. En effet, le modèle allemand se caractérise par sa maîtrise des coûts du travail. Les entreprises allemandes négocient fortement les niveaux de salaire avec les syndicats. Cependant, c’est un pays vieillissant qui risque d’avoir de lourdes dépenses notamment en matière de santé. Le modèle nordique, quant à lui, se caractérise par de fortes dépenses sociales qui sont compensées par un marché du travail flexible. Par exemple, on n’a pas le droit de refuser un poste si l’on est au chômage. Le salaire minimum est différent en fonction de son âge ou de sa région. Le modèle français se caractérise par un marché du travail plus rigide. Les coûts du travail sont très élevés. Cependant, grâce à ses salaires élevés et à son système de compensation sociale, la France stimule fortement sa demande.

Compromis entre les Etats membres Pour que les atouts de la zone euro puissent bénéficier à tous les pays membres, les Etats vont donc être dans l’obligation de faire de compromis. Cela permet de trouver un modèle de fonctionnement plus homogène. Par exemple, l’Allemagne pourrait se rapprocher des autres économies en stimulant sa demande. Et, la France et l’Italie pourraient s’aligner sur la rigueur germanique ou instaurer plus de flexibilité sur leur marché du travail.