Les Françaises et la lingerie : une histoire intime Margot a un péché mignon. Elle craque tout le temps pour de la lingerie et ses tiroirs débordent. Cette étudiante en BTS préfère le style push-up qui permet de remonter la poitrine. Elle ne peut pas se permettre de grosse folie, mais elle a trouvé la solution : la lingerie lowcost. Elle cherche donc des modèles à petit prix lui permettant d’en changer régulièrement. Elle a même déniché une guêpière pour seulement 20 euros.




Culotte, string, soutien-gorge, shorty… les Françaises sont des mordues de lingerie. Chaque année, elles dépensent en moyenne 90 euros pour remplir leurs tiroirs de dessous affriolant. Ce budget conséquent ne donne pas forcément accès à grand-chose, vu le prix d’un ensemble culotte et soutien-gorge de marque. Tout le monde ne peut pas se le permettre. Heureusement, depuis quelques années, la lingerie à petit prix a envahi les magasins. Pour se faire plaisir sans dépenser de la fortune, la lingerie low cost est-elle un bon compromis ?

A la différence de Margot, son amie Rebecca ne jure que par le luxe. Cette relookeuse et organisatrice de vente de lingeries à domicile est persuadée qu’il faut mettre le prix pour un bon produit. Un budget minimum commence à 70 euros, et pour un coup de cœur Rebecca peut aller jusqu’à 200. Preuve à l’appui, certains des sous-vêtements haut de gamme qu’elle porte aujourd’hui ne sont pas tout neuf. Même 7 ans après, la lingerie reste en bon état. Une pièce qui tient dans le temps, agréable à porter et à l’esthétique immuable est impossible à trouver dans la lingerie à petit prix.

Haut de gamme versus lowcost. Margot et Rebecca vous emmènent à la découverte de leurs deux mondes bipolaires pour débattre de leur point de vue. Le moins qu’on puisse dire, le choix est immense dans un magasin de lingerie lowcost. Une centaine d’ensembles se présentent à vous. S’agissant de Rebecca, elle ne va rien essayer, trouvant que les soutiens-gorge ne sont pas adaptés. Rebecca a montré à Margot que les sous-vêtements lowcost sont mal taillés. Un bon soutien-gorge doit être parfaitement ajusté à la poitrine de celle qui le porte. Les côtés doivent être bien plaqués contre la peau, idem pour le gousset pour un maintien optimal des seins. Normalement, le dos est positionné sur les côtes, ce qui n’est pas le cas pour un soutien-gorge à petit prix. Ce produit n’a donc rien à voir avec ceux fabriqués dans un atelier de lingerie haut de gamme.

Fabrication d’une lingerie haut de gamme L’équipe de 100 % mag vous emmène dans un atelier du Limousin pour découvrir la fabrication de lingerie haut de gamme. Une quarantaine de petites-mains y confectionnent 215.000 pièces par an. Le soutien-gorge illustré en vidéo coûte par exemple 75 euros. Il comporte des empiècements sur les côtés avec des plis. Tout le travail est fait à la main. Cette entreprise résiste au low cost en misant sur la qualité, c’est-à-dire la matière utilisée comme la dentelle de Calais ou de Suisse. Un soutien-gorge low cost est soumis au crible des appréciations de Cathérice, directrice de cette entreprise.
— D’emblée, elle remarque que la forme du bonnet est mal étudiée. Ce type de soutien-gorge appuiera la poitrine.
— En second lieu, le tissu n’est pas doublé, mais thermocollé.
— Enfin, la baleine sur le côté joue mal son rôle. En effet, elle doit revenir à sa forme initiale après avoir été tordue. Ce qui n’est pas le cas pour un soutien-gorge lowcost.



Tests de qualité Entre haut de gamme et lowcost, la différence de prix est-elle justifiée ? Pour le savoir, l’équipe de 100%mag s’est rendue dans un laboratoire. Le test portera sur une lingerie achetée à 100 euros et une autre à 12 euros.

Après 3 lavages à 140°, le slip haut de gamme s’est légèrement rétréci tandis que son soutien non. En revanche, pour l’ensemble low cost, le constat est sans appel : haut comme slip c’est rétracté.

Pour le test de la résistance du tissu à la perforation, le soutien-gorge low cost est encore une fois dépassé.

Pour le test d’élasticité de la bretelle, le haut de gamme reste meilleur. Son élastique n’a pas changé après les 3 lavages, le test de résistance et le test d’élasticité.

De même pour la tenue de la couleur, la lingerie low cost se déteint plus vite.

Au final le modèle haut de gamme l’emporte haut la main.