Des plages devant être fermées Chaque été, nous sommes 8 millions à choisir la mer pour passer de merveilleuses vacances. La plage est en effet la destination prisée par 61 % des Français, mais elle ne ressemble pas toujours au décor idyllique des cartes postales. Il y a certes le soleil, le sable et la mer, mais aussi les algues vertes, les marrées noires et les déchets laissés par les autres. C’est un véritable bouillon de culture qui présente un vrai danger pour la santé des baigneurs. Selon un récent rapport, une plage sur 10 ne devrait même pas être autorisée à la baignade. Parmi ces plages compte « épluchure beach » à Marseille. Ce surnom a été donné par les surfeurs en raison des ordures qui s’accumulent chaque jour sur le sable. L’eau serait même contaminée par le rejet des égouts municipaux. On remarque surtout la présence d’Escherichia coli et d’entérocoques qui sont des bactéries d’origine fécale. Leur taux dans l’eau de mer est de 35 fois plus la dose autorisée.



Initiatives antipollution Régulièrement, les surfeurs de la plage marseillaise organisent des journées de ramassage. En à peine une heure, 10 sacs sont remplis d’ordures. Ces déchets ont tous un terrible impact sur l’environnement. La bouteille de verre ne se désintègre que dans 1000 ans, la bouteille en plastique 800 ans, l’emballage en carton ou les mégots de cigarette entre 2 et 5 ans. La cigarette est certainement la bête noire des touristes à la plage. A Cassis dans les Bouches-du-Rhône, la mairie a décidé de prendre le mégot par les cornes. Chaque été, ses employés distribuent des cendriers de plage. Il s’agit de cendriers jetables qu’il suffit de planter dans le sable. Ils peuvent même servir à jeter des chewing-gums. Cette initiative est saluée par tous les vacanciers. A l’origine de ce projet se trouve Madame le Maire de la ville de Cassis. Pour traquer les incivilités, elle n’hésite pas à faire elle-même la morale aux fumeurs.

Pavillon bleu, gage de propreté Avant de partir en vacances, il existe un moyen de savoir si une plage est parfaitement propre. Il suffit de vérifier qu’elle arbore le fameux pavillon bleu. Il s’agit d’un label environnemental que vient de recevoir pour la 3ème fois la ville de Toulon. L’adjointe au maire est très fière de son drapeau. Il faut dire que le pavillon bleu est un excellent argument pour attirer les vacanciers. Un certain nombre de touristes choisissent en effet leur destination en fonction de la propreté des plages et des sites labellisés pavillon bleu. Pour obtenir ce fameux sésame, le cahier des charges est particulièrement strict. La ville de Toulon doit en effet nettoyer la plage quotidiennement et contrôler la qualité des eaux de baignades. Des échantillons sont analysés chaque semaine au laboratoire.



Précautions contre les méfaits de la pollution des plages La pollution en bord de mer peut provoquer des troubles digestifs comme la gastroentérite ou la diarrhée… Des problèmes cutanés voire des otites peuvent également en résulter. Quand l’hygiène des plages n’est pas respectée (objets tranchants, goudrons et autres microbes), bien de soucis peuvent être causés aux vacanciers. Il faut alors apprendre à soigner les petits bobos. En plus de prendre une douche complète, veillez alors à toujours laver le maillot de bain en rentrant le soir. Car les virus et bactéries présents dans l’eau risquent à tout moment de contaminer la peau. En cas de coupure, stoppez rapidement l’hémorragie en mettant du poivre. S’agissant d’une piqûre de méduse, vous appliquez un masque de sable sur la peau, puis vous grattez avec un couteau. Pour les taches de goudron ou de pétrole qui peuvent coller sur les jambes, vous les enlevez avec de la matière grasse ou la crème solaire. Voilà quelques précautions pour passer d’agréables vacances à la plage.