Dans le cœur des petits et des grands, la peluche est irremplaçable. Aujourd’hui, elle fait l’objet des inventions les plus folles. Et surtout, elle fait vendre. À la veille de la Coupe du Monde, la peluche est un outil marketing au poil. La peluche ne cesse de séduire au point de devenir une mascotte politique. Un symbole de paix pour les grands de ce monde lors des obsèques de Nelson Mandela. Nos bonnes vieilles peluches ratissent large et font leur révolution. Démonstration dans cet extrait de 100% Mag !
Le syndrome de Peter Pan Chez Christine et Franck, la peluche se trouve dans des lieux où on ne l’attend pas : le salon, la cuisine et même la chambre conjugale. Ce chef de famille fleur bleue leur fait une place particulière dans le lit. Il n’est pas question pour lui de les oublier. Est-ce bien raisonnable à l’aube de la quarantaine d’être encore attaché à ses peluches ? Pourquoi est-elle importante ? Souvent, la peluche évoque des souvenirs. C’est ce qu’on nomme le syndrome de Peter Pan. Et aujourd’hui, il est de plus en plus répandu. Le côté nostalgique se remarque essentiellement dans la génération née dans les années 80. Ce doudou est un moyen de retomber dans l’enfance et de s’échapper aux dures réalités de la vie d’adulte.
La peluche, un objet fédérateur La peluche est donc réconfortante et universelle. Pour cette raison, elle devient l’objet de convoitises des publicitaires et des grandes marques. Pour sa campagne de cette année, Sidaction frappe fort avec une peluche en forme de virus. Quoi de mieux pour sensibiliser le public au dépistage de la maladie? Cette enseigne utilise un ourson pour parler de soins esthétiques gratuits dans les hôpitaux. La peluche est charitable. La fédération française de football a produit 20.000 poupluches, une contraction des mots poupée et peluches, à l’effigie des Bleus. Chaque joueur signe sa peluche et la met aux enchères sur Internet. L’argent récolté sera reversé à l’association de leur choix. La Fédération française de football mise elle aussi sur le côté fédérateur de la peluche. Ce jouet convient à toutes les personnes de 7 à 77 ans.
La peluche, un objet pédagogique Jouer, mais aussi apprendre, c’est possible avec une peluche. Chez Sébastien, un père de famille, tout le monde s’amuse avec une petite boule de poil orange. Il s’agit d’un jeu de poursuite visant à arrêter des voleurs. Conçue par des chercheurs américains, cette peluche parlante se veut surtout pédagogique. Grâce à elle, Florian, 10 ans, apprend des règles de vie essentielles. Ce nounours est une sacoche dans laquelle se trouve un smartphone avec une application interactive. Cette peluche enregistre 50.000 mots et aussi des exercices comme des cours d’anglais ou de dessin pour le bonheur de tous, même des parents. La peluche vous reconnaît et propose des applications intéressantes pour les enfants. Elle permet d’alimenter leur culture générale. En revanche, il faut mettre la main à la poche pour certaines options. Mais pour la peluche, on est prêt à tout. Et des petits malins en tirent profit.
La peluche, porteuse de message de paix Une agence de voyages japonaise organise des excursions pour les nounours à travers Tokyo. Votre peluche vous envoie même des cartes postales. Le tout pour 45 euros. Toujours à Tokyo, si vous vous sentez seul, vous pouvez manger ou boire un café avec un moomin. Il s’agit d’une peluche à taille humaine en forme d’hippopotame. Encore plus fort, une compagnie chinoise fait voyager votre doudou à travers le monde pour la modique somme de 146 euros. Si la Chine sait faire dans le farfelu, elle fait aussi dans la revendication coup de poing. Un loup en peluche fait parler de lui à Hong-Kong. Il a été jeté sur un dirigeant chinois en signe d’opposition. Il est même devenu la mascotte de tous les manifestants hongkongais. Des activistes suédois les ont imités. Pour protester contre le régime en place, ils ont largué au-dessus de la ville des oursons porteurs de messages de paix. Nos peluches n’ont pas fini de prendre du poil de la bête.