Désagrément du radar Se faire flasher deux fois de suite par le même radar pour des excès de seulement 10 km/h est une très mauvaise expérience. Deux flashs peuvent coûter cher : des points en moins sur le permis et une amende de 180 €. Perçu comme une machine à fric pour l’administration, le radar se situant sur l’autoroute A41 agace tout le monde. Avec un nombre total de 460 flashs par jour, il était en 2011 le radar le plus rentable de France. Il y a vraiment de quoi se faire avoir, car la vitesse passe rapidement de 110 à 50 km/h en descente, la manœuvre est quasiment impossible. Pour les usagers, il s’agit bien d’un traquenard visant à racketter les automobilistes. D’autant que ce radar est placé dans une zone où il n’y aurait jamais eu d’accident grave.



Des radars tirelire 713 millions d’euros, c’est le jackpot gagné par l’État grâce au radar en 2012. Boîtes automatiques, radars de feu rouge ou encore radars tronçons, depuis leur apparition en 2004, c’est une guerre sans merci qui certains conducteurs aux partisans de la sécurité routière. Ces derniers avancent que la mortalité a baissé de 66 % sur les routes qui sont équipées de radar fixe. Mais l’enquête d’un journaliste d’Autoplus est venue lancer la polémique sur l’utilité réelle. D’après ses conclusions, 66 % des boîtes ne seraient pas implantées en zone dangereuse. Autrement dit, 6 radar sur 10 ne seraient d’aucune aide contre la violence routière. Ce sont en fait des radars tirelires. Il existe aujourd’hui 72 radars que l’État aurait implantés dans le seul but de renflouer ses caisses. Une cabine à Montpellier flashe à différentes vitesses selon les heures de la journée. Dans un futur proche, les implantations réglées à 130 sur l’autoroute pourraient également se montrer flexibles et flasher à 110 si la pluie commence à tomber. Il existe même des radars installés sur une ligne droite en plus d’être dissimulés derrière un poteau.

Des panneaux de signalisation aberrants Au volant, il n’y a pas que les radars qui agacent les conducteurs. Les erreurs de signalisation viennent s’y ajouter. Ces panneaux loufoques et incompréhensibles ont été recensés par le magazine Autoplus. La majorité de ces signalisations ne servent strictement à rien : un feu rouge au milieu de la forêt, un panneau-stop doublé d’un sens interdit… Il existe même une route où il vaut mieux regarder sa montre avant de circuler. Ces panneaux débiles coûtent très cher aux contribuables. À Savigny-sur-Orge, en banlieue parisienne, une autre affaire de panneau a rendu fous les automobilistes. Le maire a eu l’étrange idée d’implanter quatre panneaux-stops au même croisement. Du coup, quand 4 voitures se présentent en même temps, personne ne sait à qui revient la priorité. D’après le Code de la route, ces panneaux n’ont aucune valeur, car ils s’annulent entre eux. Inutile de les respecter, il suffit de ralentir à l’approche du carrefour. En France, ces aberrations sont tellement nombreuses que l’État a dû réagir.



Action de l’administration Dans chaque préfecture, un nouveau service permet désormais aux usagers de signaler les anomalies rencontrées sur la route. Sur certaines routes départementales, la limitation de vitesse change constamment que conduire devient un véritable casse-tête. Suite aux nombreuses plaintes d’usagers, la préfecture est amenée à changer, voire enlever le panneau aberrant. Elle cherche à mettre en cohérence les limitations de vitesse d’un axe.