Le suremballage est généralement un problème qui touche 9 produits sur 10. Ce fléau agace les consommateurs qui n’en peuvent plus de voir leur poubelle remplie à ras bort de cartons et de plastiques d’emballage. Dans cette vidéo, Faustine Bolleart nous fait découvrir les avantages, les revers et l’avenir de l’emballage. Existe-t-il des solutions concernant le suremballage ? Quel est l’avenir de l’emballage ? Toutes les réponses en vidéo !



Des emballages pleins les poubelles Encombrants et souvent inutiles, les emballages ont fait leur apparition en Angleterre au milieu du XVIIe siècle. Actuellement, presque tous les produits sont vendus avec. En métal, en carton ou en plastiques, les emballages représentent à peu près 1/3 de l’ordure ménagère des Français soit 175 kg par an et par personne. En 2008, les marques de distributions se sont engagées à produire des emballages recyclables à 75%, dans le but de réduire leur impact écologique. Mais 5 ans plus tard, le compte n’atteint encore que 67%. De plus en plus de consommateurs sont exaspérés par le problème de suremballage, surtout dans le cas des produits qui ne nécessitent pas d’emballage supplémentaire (dentifrices, fruits…). Les consommateurs jugent que certains emballages sont vraiment inutiles et ne font que remplir leur poubelle. Dans une grande surface, le suremballage est partout, car il concerne 9 produits sur 10. Les yaourts et leur enveloppe en carton, les fruits emballés dans un film et les tubes dentifrices rangés dans une boite en carton figurent en tête de liste. Mais ce qui se trouve dans les rayons n’est que la partie émergée de l’iceberg. Eh oui, car les emballages de transports des produits sont également à prendre en compte ! L’entrepôt de la grande surface, lui, en est rempli. Tout un tas de cartons d’emballage et plastique d’emballage pour les boites de conserve qui iront tous remplir les poubelles.

Les emballages qui coûtent cher Sur certains articles, les emballages représenteraient même 65% du prix du produit. Ce coût important est généralement dû à l’achat des matières premières, la fabrication de l’emballage et le marketing. D’ailleurs pour les industriels l’emballage joue un rôle important : c’est un excellent support publicitaire. Antoine Couturier, responsable d’un grand groupe de distribution, déclare que l’emballage est important, car il a une fonction transport, une fonction protection et une fonction information. D’après lui, il y a des efforts à faire pour réduire les emballages, mais il n’est pas d’accord quant à les supprimer totalement. Nombre de ses sociétés ont cependant fait l’effort de réduire le taux d’emballage de leur produit comme pour le cas des yaourts et des dentifrices par exemple. Le taux de plastique dans les emballages de certains produits ont également été réduit de 34% ! Un geste écologique, mais qui ne change pourtant rien au prix du produit. Moins d’emballage et pourtant un prix qui ne change pas. Mais pourquoi ? Pour trouver la réponse, nous sommes allés poser la question à Virginie Ferrouillat, professeur de marketing. Prenant exemple sur le marché du yaourt, elle explique que c’est vrai que vendu sans son emballage en carton, le prix du yaourt baisse d’environ 2 centimes, mais en parallèle, ce qui reste a subi une augmentation en terme de coût de matière première.



Les emballages du futur Les beaux jours de l’emballage sont peut-être menacés. David Edwards, un professeur américain, a imaginé une nouvelle forme d’emballage : des emballages comestibles. L’idée consiste à faire manger le produit avec l’emballage ! Sous forme de grosses billes culinaires, le produit (glace, fromage ou yaourt) est protégé par une membrane gélatineuse aux composants organiques et parfaitement comestibles. Ce nouvel emballage, telle une seconde peau, se lave parfaitement à l’eau comme celles des fruits et des légumes. Mais cette révolution doit avant tout passer par le changement de mentalité chez les consommateurs qui en seront les premiers catalyseurs. Une maman et son fils qui ont accepté de goûter ces produits du futur trouvent l’idée bonne. Pourtant, il y a encore quelques détails à améliorer en matière de goût et de texture pour que ce produit puisse faire l’unanimité.