L’entrepreneuriat fait figure de modèle économique dynamique. Les créations d’entreprise, pourvoyeuses d’emplois et source inépuisable d’innovations, contribuent au développement économique et social.

Ce domaine n’est pourtant pas épargné par les stéréotypes, notamment de genre et les inégalités. La représentation des femmes dans le milieu de l’entrepreneuriat laisse encore à désirer, bien que les femmes restent sous-représentées dans l’entrepreneuriat.

La représentation des femmes dans le paysage entrepreneurial

Véritable vivier de talents, le secteur des jeunes entreprises conjugue de nombreux enjeux parmi lesquels on retrouve celui des inégalités, des inégalités qualifiées de structurelles par l’étude du CESE (Conseil économique social et environnemental) “Femmes et entrepreneuriat” de 2020.

Alors que l’entrepreneuriat est en plein développement, la part des femmes créatrices d’entreprise a longtemps stagné à hauteur de 30% plus d’une dizaine d’années. Donnée encourageante, 43% des créations d’entreprise dans l’Hexagone, en 2021, ont été à l’initiative des femmes. Cette proportion est en grande partie impactée par le secteur en cause, les femmes étant, par exemple, grandement sous-représentées dans le secteur de la French Tech avec moins de 10% (Baromètre Sista BCG 2019).

Au contraire, l’entrepreneuriat féminin s’illustre dans le secteur du médico-social, au sein duquel 57% des créations d’entreprises sont à l’initiative de femmes. Ce chiffre est à tempérer puisque la part des femmes salariées du secteur se porte à 80%.

À la deuxième place des secteurs où l’on retrouve le plus de femmes entrepreneures se positionne celui des services à la personne avec 47,1% de femmes en création d’entreprise.

Le crowdfunding pour développer l’entrepreneuriat féminin

L’étude du CESE tend à confronter la capacité des femmes entrepreneures. Verdict, aucune différence sensible n’a pu être relevée en termes de réussite. Les start up ayant à leur tête une figure féminine ont une durabilité et des performances économiques similaires à celles dirigées par un homme.

Cependant, “l’entrepreneuriat reste essentiellement associé à des rôles modèles masculins”, selon les termes de Eva Escandon, Cheffe d’entreprise et ancienne Présidente nationale de l’association Femmes cheffes d’entreprises (FCE France) et rapporteure à l’étude du CESE.

L’octroi d’un crédit bancaire reste l’un des freins déterminants avec la répartition des rôles au sein de la famille. Ainsi, les femmes désireuses de créer leur entreprise se heurtent fréquemment à des difficultés d’accès au financement. En découle qu’une part conséquente, plus de 77% des femmes se retrouvent à mobiliser leurs propres ressources pour financer leur entreprise.

Face à ce constat, le crowdfunding s’impose comme un levier efficace pour favoriser l’entrepreneuriat féminin. Financement alternatif et participatif, le crowdfunding permet de solliciter des fonds via des plateformes auprès d’une large audience. La plateforme de crowdfunding éthique, CircleUp, a, en effet, estimé que les femmes ont, en moyenne, dix fois plus de chance de voir leurs levées de fonds couronner de succès qu’en se tournant vers les institutions bancaires.

Réjeanne, marque française de culottes menstruelles, a saisi l’opportunité en réussissant l’ascension de la première place du podium dans la catégorie entrepreneuriat féminin sur Ulule, la plateforme de crowdfunding, avec 7 574% de l’objectif atteint. C’est ce plébiscite reçu par leur collection de lingerie menstruelle qui leur a permis d’obtenir des moyens à la hauteur des ambitions des deux fondatrices de la marque, Wye-Peygn Morter et Alexandra Rychner de proposer une culotte de règles écologique, confectionnée en France avec des textiles certifiés Oeko Tex 100.

La marque collabore avec des femmes inspirantes : sportives, influenceuses … pour des collections éphémères. Elle nous emmène, ainsi, dans l’univers de Clarisse Agbegnenou, Romy, Malika Ménard, Natacha Birds, Coline ou Louise Misha.

Toutes les matières utilisées dans la confection de la lingerie Réjeanne sont certifiées OekoTex 100. Elles sont garanties sans substances nocives. La marque prête un soin tout particulier à réduire son empreinte écologique tout en valorisant le savoir-faire français. Qui permet à la marque d’être à la fois innovatrice, française et guidée par deux entrepreneuses !

Nous travaillons actuellement avec trois ateliers situés en Bretagne et dans le sud de la France. Nous tenions absolument à cette exigence de qualité du savoir-faire français qui suppose de faire attention à chaque détail et d’offrir des conditions de travail éthiques et responsables.”