Le Bus de la Solidarité du Barreau de Paris Un drôle de bus circule dans nos rues. À l’intérieur se trouve un avocat qui est là pour prodiguer gratuitement des conseils juridiques. Chaque personne a droit à une vingtaine de minutes. Et comme chaque jour, l’agenda du bus affiche complet. Beaucoup de personnes ont peur d’aller dans les tribunaux. Du coup, le concept du bus dédramatise le fait d’aller demander des conseils. Le bus vient à la rencontre des gens. Il est équipé tout comme dans un cabinet d’avocats. Tous les textes de loi y sont présents : Code civil, Code du travail, Code de procédure pénale, Code pénal… Chaque plaignant y est reçu en toute confidentialité. Cette initiative du barreau de Paris remporte un franc succès depuis 10 ans. Chaque semaine, une centaine de particuliers vient rechercher une solution. Et les avocats répondent à toutes les questions aussi bien sur le logement que sur l’emploi, ou le droit de la famille.



Les consultations juridiques en ligne Les frais de dossier, les frais de présentation, les honoraires d’avocat font peur aux justiciables. Tout le monde n’a pas les moyens de se payer les services d’un avocat. D’autant plus que les procédures auprès des tribunaux sont souvent longues. Justement, 9 Français sur 10 pensent que la justice est trop compliquée. Pourtant, il existe en France de nombreuses alternatives pour se défendre sans se ruiner. Le premier réflexe est souvent d’aller sur Internet. De nombreux sites proposent des consultations juridiques en ligne. La plupart du temps, ces services sont bien moins chers qu’une consultation classique en cabinet. Mais derrière les propositions très alléchantes, on peut être déçu, voire arnaqué.

Alerte sites juridiques sans éthique Certains sites proposent des experts dont le nom et les diplômes sont impossibles à vérifier. Ces mêmes sites demandent la carte bleue avant même la rencontre avec l’avocat. Cette pratique est pourtant contraire à l’éthique. Une commission de régulation est chargée de recenser les plaintes des justiciables. Pour Maître Varrau, un contact limité à Internet ou au téléphone avec son avocat est suspect. La consultation juridique ne peut point se faire par correspondance. Les conseillers en ligne n’ont ni formation, ni déontologie, ni assurance. Quelqu’un qui exclut de vous rencontrer est déjà un signe d’alerte. À Paris, près de 250 dossiers de plaintes pour ce type d’abus sont en cours de traitement. Il existe pourtant des solutions fiables et gratuites.



Les conseils gratuits du Palais de justice Avant de vous lancer dans une procédure judiciaire, le Palais de justice est le premier lieu à consulter pour bénéficier des conseils d’un avocat gratuitement. La cour dispose de deux avocats généralistes qui peuvent traiter la quasi-totalité des questions. Une autre personne s’occupe du droit de la famille et traite toutes les questions de divorce. Un spécialiste fait du droit du travail pour traiter des problèmes de licenciement, de conflits du travail, de harcèlement. Un dernier spécialiste est chargé de traiter du droit du logement. Succès oblige, il faut arriver dès 8h du matin pour éviter une file d’attente et les consulter gratuitement pendant une vingtaine de minutes. Plutôt que d’aller consulter des charlatans sur Internet, les gens préfèrent voir les avocats dans le tribunal. Les justiciables ont ainsi une garantie de sérieux et de compétences.

Coaching judiciaire Si le déplacement au palais de justice de votre ville vous rebute, il existe d’autres consultations gratuites partout en France dans les mairies. Quand vous entrez en procédure, il existe un moyen de réduire ses frais d’avocat au minimum. Fathia a déjà connu un divorce long et coûteux. Pour demander une augmentation de sa pension alimentaire, elle doit repasser devant le juge. Cette fois-ci, son avocate lui a proposé une alternative de défense moins chère. Pour cela, elle devra plaider sa cause elle-même. Les rencontres sont limitées à 4 rendez-vous. L’avocat utilise la technique du coaching judiciaire en offrant au justiciable les moyens permettant de se défendre pour la partie écrite, mais aussi le support oral. Ainsi, la procédure coûte deux fois moins cher.