À la question « Comment trouvez-vous votre vulve ? », à quoi répondrez-vous ? Alors que bon nombre de femmes n’ont pas encore pris le temps d’examiner leur partie intime, d’autres sont déjà à la détester. Quatre femmes sur dix déclarent ne pas aimer leur vulve. Un désamour qui peut freiner au quotidien, notamment sexuellement. Mais comme tous les complexes, celui de la vulve a une solution : la nymphoplastie.

La nymphoplastie, qu’est-ce que c’est ?

Le complexe de la vulve est un phénomène bien présent dans notre société. De nombreuses femmes ne se sentent pas à l’aise avec cette partie de leur corps pour diverses raisons. Cela est notamment dû à l’image renvoyée par la pornographie et autre standard de beauté. Mais on ne le dira jamais assez, comparer une vulve à une autre est totalement absurde. Il y a autant de sortes de vulves qu’il y a de femmes. Quelques-unes sont toutefois très complexées par leur partie génitale, ce qui peut les empêcher de s’épanouir pleinement. Ainsi, pour atteindre la « perfection », le recours à la chirurgie est la solution la plus choisie.

La nymphoplastie est l’une des chirurgies intimes de plus en plus sollicitées par la gent féminine. Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui permet de venir à bout de l’hypertrophie des petites lèvres. Durant l’opération, le chirurgien va réduire la taille des petites lèvres vaginales pour leur donner un aspect plus esthétique. Il va ainsi retirer l’excès de peau. Elles seront alors moins épaisses, moins tombantes ou surtout moins distendues. Pour ce faire, deux techniques sont possibles : la nymphoplastie par technique triangulaire et la nymphoplastie longitudinale.

Nymphoplastie

La première méthode est utilisée dans le cas où l’hypertrophie est constatée uniquement sur une partie de la lèvre. Souvent, il s’agit de la partie supérieure. Cette technique permet de dissimuler les cicatrices de l’opération. Toutefois, dans 10% des cas, les sutures peuvent se rompre. La deuxième technique est utilisée dans le cas d’une hypertrophie sur toute la longueur de la petite lèvre. Elle est également recommandée si le capuchon du clitoris est trop épais. Elle va consister en la réduction de la hauteur de la petite lèvre. Contrairement à la technique triangulaire, la nymphoplastie longitudinale permet une cicatrisation plus facile.

Une nymphoplastie est une intervention très rapide. Elle ne dure souvent pas plus d’une heure et se fait sous anesthésie générale ou locale. Habituellement, le temps de cicatrisation et de 10 jours au maximum si les règles d’hygiène sont bien respectées. Le nettoyage devra être effectué à l’aide d’un antiseptique et aucun pansement n’est nécessaire. La nymphoplastie est le moyen le plus rapide pour une femme souffrant d’hypertrophie des petites lèvres de retrouver confiance en elle.

Les autres techniques de la chirurgie intime

La nymphoplastie ou labioplastie n’est pas la seule technique chirurgicale destinée aux parties intimes. Si certaines femmes veulent réduire leurs petites lèvres, d’autres veulent augmenter leur volume. Au fur et à mesure que l’âge avance, celles-ci peuvent s’atrophier. Il est possible de les augmenter, soit par lipomodelage soit en y injectant de la graisse. Les grandes lèvres seront alors repulpées et rajeunies.

Une liposuccion du pubis sera également possible. L’objectif de cette intervention est de retirer les amas graisseux grâce à la technique de l’aspiration. Le principal avantage de cette technique est qu’elle ne laisse apparaître aucune cicatrice. Une fois l’opération effectuée, aucun risque de récidive n’est à craindre. La vaginoplastie, quant à elle, consiste à intervenir sur les muscles du vagin en les resserrant pour éviter un effet distendu. Habituellement, cette technique est utilisée peu après un accouchement.

Les femmes ne sont pas les seules à bénéficier d’opérations de chirurgie esthétique des parties intimes. Les hommes peuvent également avoir recours à la pénoplastie. Cette technique consiste à augmenter la taille de la verge, ce qui permettra également de redonner une certaine confiance au bénéficiaire.

Chirurgie intime : à qui s’adresse-t-elle ?

Bien qu’elle ne soit pas risquée, une chirurgie intime n’est pas un acte anodin. Elle doit être mûrement réfléchie et surtout être faite pour les bonnes raisons. Si vouloir avoir une vulve « parfaite » en est la raison principale, réfléchissez à deux fois. Le complexe de la vulve ne se soigne pas uniquement avec la chirurgie. Suivre une thérapie pour reprendre confiance en soi pourrait être une piste. Il s’agit en effet de bien identifier les causes de ce mal-être et ne pas se focaliser sur la « perfection », surtout celle imposée par les diktats et les standards de la société ou des stars du porno. Ainsi, il peut être judicieux de réaliser un travail sur soi avant toute chose pour comprendre l’origine de ce complexe et y remédier de la meilleure des manières.

Les chirurgies intimes telles que la nymphoplastie sont avant tout réparatrices. Elles sont destinées à réparer toute malformation ou excès sur vos parties intimes. L’opération peut par exemple être réalisée pour réparer une excision mal achevée ou pour arranger une vulve modifiée après accouchement.

Les risques liés à la nymphoplasite

Comme dans toute opération chirurgicale, les risques ne sont jamais à écarter. La nymphoplastie est moins douloureuse, voire pas du tout, mais pourrait engendre un léger œdème. Vous pourrez par la suite ressentir des problèmes de sensibilité au niveau du vagin. Il arrive également que le temps de cicatrisation soit assez long. Dans ce cas, il est fortement conseillé de retourner vers votre chirurgien. Vos premiers rapports sexuels risquent également d’être assez douloureux. Une abstinence d’une vingtaine de jours est d’ailleurs fortement recommandée. L’idéal sera également de prendre une pause dans le travail et éviter tout mouvement brusque comme le sport. Un repos complet accélérera le temps de cicatrisation.

Pour éviter tout risque inutile, mieux vaut alors suivre les conseils de votre chirurgien à la lettre. D’ailleurs des consultations au préalable seront obligatoirement organisées pour que le chirurgien puisse vérifier l’état des choses. Elles permettront ainsi de faire le point sur la situation et de proposer les techniques à utiliser. Tout cela, selon les demandes des patients.

Comment se comporter après à une chirurgie intime ?

Le principe est simple, gardez vos parties intimes toujours propres après une chirurgie. Cela permet non seulement de cicatriser plus vite, mais aussi d’éviter toute autre complication. Des soins personnalisés vous seront ainsi prescrits dès votre sortie de l’hôpital, telle que la toilette intime obligatoire. Il est également recommandé de porter des sous-vêtements en coton, larges et qui ne risquent pas de gêner à l’entrejambe. Il faut noter que l’usage du tampon est déconseillé avant la cicatrisation complète.