Engouement pour les banques virtuelles Quand Rayan rentre chez lui le soir, il ne surfe pas sur internet. Depuis son canapé, en tenue décontractée, il ouvre un compte en banque. Si c’est possible, c’est parce qu’il est client d’une banque en ligne. Pas de rendez-vous à planifier, il suffit de se connecter sur le site internet à n’importe quel moment. Avant, la banque était une agence, un conseiller attitré, des horaires fixes et des frais importants. Mais, les années 2000 ont vu éclore en France des banques d’un nouveau genre. Complètement virtuelles, avec des conseillers en ligne disponibles de 8 heures à 21 heures, elles nous promettent des frais beaucoup moins élevés. Grâce à tous ces arguments, elles ont conquis 3 millions de Français. Cependant, gérer ses comptes bancaires sur la toile peut vite devenir un vrai casse-tête. Alors, ces banques 2.0 sont-elles aussi idylliques que les publicités nous l’annoncent ?



Des frais bancaires quasi gratuits La banque en ligne attire de plus en plus de clients à cause des frais de compte moins cher. Chez une banque traditionnelle, la carte bancaire coûte 132 euros par an contre seulement 18 euros chez une banque 2.0. Outre la carte bleue, bien d’autres servies permettent de faire des économies. Dans une institution bancaire classique, la plupart des démarches simples coûtent très cher. Par exemple, un virement unitaire coûte 3,5 euros alors qu’elle est désormais gratuite. Un envoi de chéquier à domicile est taxé à 3,1 euros tandis qu’elle est gratuite chez une banque en ligne. Chaque année, cette dernière permet 150 à 180 euros d’économies.

Des conseillers à distance disponibles jusqu’à très tard Bien qu’elle prône la gratuité et des services de qualité grâce à l’absence de structure physique. Les banques comptent en moyenne 3000 à 4000 agents et une agence coûte cher et représente 60 % du budget des dépenses. Avec une plateforme openspace et 2.0, elles réduisent sérieusement la note. Mais, il n’est pas toujours simple de gérer la clientèle à distance. Normalement, les conseillers devraient être les mêmes que chez une banque traditionnelle. Ils ont tous suivi un cursus universitaire qui leur a permis de maîtriser les produits et services bancaires. Ils ont également suivi une formation aux méthodes de la banque en ligne. Dans la réalité, les candidats sélectionnés ont surtout un bac 2 ou 3 et sont motivés par la relation client. Une fois embauchés, ils sont formés en interne. Et pour ce qui est du choix de leur clientèle, les banques en ligne suivent un critère bien déterminé : un compte bien garni.



Les risques liés à un compte bancaire en ligne Pour être clients d’une banque en ligne, mieux vaut avoir un compte bancaire bien garni plutôt qu’à découvert tous les mois. Cependant, selon un sondage de 2013, 73 % des utilisateurs étaient satisfaits de leur banque. Mais, ce n’est pas toujours le cas. Le piratage de carte bleue est le principal problème qui touche les propriétaires de compte bancaire en ligne. Pourtant, il est souvent difficile de se faire rembourser. Dans les banques classiques, un piratage se résout plus facilement et le remboursement est généralement effectué dans le mois. En cas de problème avec la banque en ligne, mieux vaut se tourner vers la FUB, l’association des usagers des banques. Pour se faire rembourser en cas de piratage, il faut deux plans d’attaque. D’abord, il faut envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception à la direction générale de la banque. Ensuite, il faut faire appel à un juge de proximité. Grâce à ces méthodes, les problèmes pourraient trouver une issue en moins de 2 mois. En conclusion, si vous souhaitez ouvrir un compte bancaire en ligne, préférez-la plutôt pour une épargne et non pour un compte courant.