Le format mini n’est plus réservé aux seuls produits de beauté ou de voyage. Aujourd’hui, même nos courses se miniaturisent. Mini-canettes, mini-fromages, mini-sauces… séduisent de plus en plus de consommateurs, surtout en ces temps de crise. Dans cette vidéo, Faustine Bollaert vous donne ses conseils pour l’achat malin de mini-produits en grandes surfaces. En réalité, 20 % des aliments que nous achetons finissent à la poubelle. Pour éviter ce gaspillage, les marques proposent désormais leurs produits traditionnels en petit format. Alimentation, hygiène ou encore beauté, la miniaturisation se développe. Beaucoup de ces produits coûtent moins de 2 euros. Sont-ils vraiment avantageux ? Les réponses en vidéo !



Mini-produits, ces nouvelles stars des rayons de supermarché Pour un célibataire, la cuisine pose un vrai problème de gestions des courses. Dans le réfrigérateur, les restes peuvent s’accumuler. Et à peine entamé, un produit est rapidement périmé. Ce gaspillage est pourtant réversible. Au moment des courses, beaucoup ne se rendent pas compte qu’à côté des produits traditionnels apparaissent des produits miniatures. En effet, il existe aujourd’hui des pâtes fraîches conditionnées à 125 grammes contre 300 grammes auparavant. Aujourd’hui, des dizaines de marques proposent des mini-formats avec des produits pour une personne. Sachets de salade, mini-glaces, camembert, œufs par miniboîte de 4, huile d’olive, sauces… les produits miniatures sont les stars des rayons de supermarché. Le choix est large et les consommateurs sont séduits.

Engouement pour les mini-produits Olivier Dauvers connaît très bien le côté attractif des produits miniatures. Ce spécialiste de la grande distribution a suivi de près le phénomène de la réduction des formats. D’après cet expert, nombreuses sont les raisons pour que les marques multiplient les mini-produits. La première raison est physique. En fait, les produits miniatures leur permettent d’occuper plus de place. Deuxièmement, les petits foyers se multiplient en France. En effet, les foyers monoparentaux consomment plutôt des mini-produits que des produits traditionnels. Par ailleurs, la réduction des formats répond aux besoins des consommateurs en termes d’individualisation de la consommation. Enfin, la miniaturisation des produits permet de déculpabiliser quant au gaspillage alimentaire. Aujourd’hui, ces petits formats séduisent les consommateurs en raison de leur petit prix.



Mini-produits, maxi-prix Olivier Dauvers se méfie du tarif alléchant des mini-produits. Sur une eau en bouteille par exemple, la différence de prix est significative entre le grand et le petit format. Le format traditionnel est un pack comprenant 6 bouteilles de 1,5 litre qui est vendu à 3,59 €. Quant au petit format, il comprend 6 bouteilles de 50 cl pour un prix de 2,29 €. Quand vous ramenez le prix au litre, le petit format est vendu à 0,76 € contre 0,40 € pour le grand format, soit le quasiment le double. Vous pouvez en déduire que petit format ne rime pas toujours avec petit prix. Ces écarts de prix se vérifient sur tous les produits. Entre autres, vous pouvez trouver des minibûches à 14,73 € le kilo alors qu’une bûche traditionnelle est à 7,95 €. Il existe même des mini-confitures pouvant coûter 130 % plus cher que leur version maxi. Les mini-sodas peuvent aller jusqu’à 200 % plus cher qu’une grande bouteille de la même quantité. Pour éviter de tomber dans ce piège, n’hésitez pas à toujours comparer le prix au litre ou au kilo entre le petit produit et le grand produit.

Maxi-prix pourquoi ? Pour comprendre la justification de l’écart de prix entre les versions mini et maxi des produits, l’équipe de 100 % Mag a posé la question aux industriels. Parmi ceux que nous avons contactés, Stéphane Malandin est le seul à avoir accepté de nous accueillir dans son usine. Fabricant de saucissons depuis 3 générations, ses mini-versions pèsent un peu plus chaque année. Aujourd’hui, les mini-saucissons sont la locomotive de l’entreprise. Cet industriel n’a jamais vendu ses petits formats aussi chers par rapport à ses formats traditionnels. Le prix varie entre 18 et 20 € le kilo pour un saucisson traditionnel. La mini-version, quant à elle, coûte entre 40 et 45 € la même quantité. Cet écart de prix est justifié par l’achat de nouvelles machines qui coûtent près de 500.000 €. Il faut ajouter à cet investissement un coût de mains-d’œuvre supplémentaires. La production des mini-formats nécessite 6 à 7 fois plus de travail par rapport au grand format. Les emballages sont également une des raisons de l’écart de prix, car leur coût a explosé en 10 ans. Un emballage représente justement 20 % du prix du produit. Des enseignes ont cherché à épargner les consommateurs de ce surplus.

Développement de la vente en vrac Une nouvelle pratique d’achat se développe : la vente en vrac. Elle répond aux besoins de petites quantités. Les adeptes de cette nouvelle pratique se multiplient de plus en plus. Le vrac est pratique, puisqu’il permet de choisir la portion correspondant aux besoins de chacun. Céréales, riz ou pâtes, tout peut se servir en petite quantité. Aucun minimum de poids n’est exigé. De plus, le prix au kilo ne varie pas à la pesée. Mieux encore, le prix du vrac est 2 fois moins cher que le prix des produits emballés traditionnels. Aujourd’hui, le liquide vaisselle ou encore la lessive peut s’acheter en vrac. Quand les grandes marques sont vendues en moyenne à 9 € le kilo, le vrac est à moins de 2 €. Même les pastilles pour le lave-vaisselle peuvent s’acheter à l’unité. Face au prix gonflé des mini-produits, l’achat en vrac lancé dans plusieurs grandes surfaces devrait séduire les consommateurs avertis.