Les autoroutes de France sont payantes, contrairement à nos voisins européens. Pourtant le coût des péages de ces autoroutes reviennent cher aux automobilistes. Comment alors réduire la facture en matière de prix d’autoroutes ? Dans cette vidéo, Faustine Bollaert vous montre comment payer moins cher au péage. Des collectifs et associations militent pour la gratuité des autoroutes. Mais leurs actions ne sont pas suivies d’effet. Parallèlement, les sociétés qui gèrent ces voies routières invoquent les frais de construction, d’entretien et de sécurité pour augmenter régulièrement le tarif des péages. Pour vous en prémunir, suivez les conseils en vidéo !



Facture salée des prix journaliers de péage En franchissant un péage, les conducteurs ont souvent le sentiment de se faire racketter. Pour se rendre au travail, bon nombre d’entre nous sont obligés d’emprunter une autoroute. Pour l’autoroute A11, par exemple, il faut payer 60 centimes pour parcourir une distance de seulement 9 km. Plusieurs fois dans la journée, le paiement de péage peut revenir cher, au moins 2,40 euros. A la fin du mois, la facture du badge liberté est salée, soit 18,60 euros. Et à l’année, elle atteint au moins 240 euros, une somme qui peut servir à un autre investissement. Cependant, nombreux sont ceux qui ne peuvent faire autrement, car beaucoup d’itinéraires sont impraticables. En effet, l’autoroute permet de réduire par deux le temps de trajet.

Mobilisation anti-augmentation du coût de péage Exaspérés par la facture onéreuse du péage, de nombreux usagers des autoroutes ont constitué un collectif « Non au péage ». Ce collectif milite depuis 3 ans pour la gratuité de l’autoroute A11. Seulement, les actions des habitants ne sont toujours pas suivies d’effet. L’augmentation régulière du péage ne cesse d’accroître la grogne des usagers. Au 1er février 2013, le prix affiche une nouvelle hausse de 2,1 % de plus pour emprunter le réseau autoroutier. Ces augmentations annuelles finissent par peser lourd dans le budget des vacanciers. Une association d’automobiliste dénonce une situation aberrante où le coût du péage dépasse parfois celui du carburant. C’est le cas, par exemple, sur l’autoroute A65 qui rejoint Pau à Langon. Sur 150 km, le péage atteint 21,60 euros, parallèlement à un coût de carburant qui avoisine les 15 euros. Pourtant, chez nos voisins européens comme l’Allemagne, les autoroutes sont bien souvent gratuites. En France, l’Etat a préféré déléguer la construction du réseau à des sociétés privées. En contrepartie, elles se remboursent sur les recettes des péages. Cofiroute, Sanef, ASF, ces entreprises se sont ainsi partagé un gâteau colossal de 8 milliards d’euros l’an dernier. Pourtant, tout cet argent ne servirait pas seulement à entretenir les autoroutes. Les sociétés d’autoroutes génèrent 2 milliards de bénéfice qui serviraient à rémunérer les actionnaires.



Justification de l’augmentation régulière des prix du péage André Broto, directeur d’une société d’autoroutes, se défend de s’enrichir sur le dos des automobilistes. Avec sa belle cravate, il dirige les autoroutes A10, A11 ou encore A28. Ces plus de 1800 km de goudron lui ont coûté très cher à construire. Un kilomètre d’autoroute correspond à 5 à 8 millions d’euros de dette. Ce coût comprend les frais de construction, mais aussi d’entretien et de sécurité. Les employés en camionnette jaune doivent en effet être rémunérés grâce aux recettes du péage de Saint-Arnoux. La plus grande barrière d’Europe voit défiler 80.000 véhicules par jour en moyenne. Le responsable de sécurité observe de près cette grosse machine via ses écrans de surveillance qui affichent les activités de la barrière. En dessous de cette barrière se trouve une galerie qui permet aux salariés de rejoindre leur poste de travail en toute sécurité. Les salariés ne sont plus très nombreux à fréquenter le couloir sous-terrain. André Broto a préféré remplacer ses guichetiers par des machines à carte bleue ou à télépéage. Elles représentent désormais 93 % des transactions. Le travail est en fait pénible, bruyant et surtout très coûteux pour la société d’autoroutes. Désormais, seuls 3 employés suffisent pour gérer les voies de passage. La caissière du péage dispose d’une cabine munie de plusieurs écrans de contrôle. Elle veille au bon encaissement des usagers.

Astuce légale pour payer moins cher au péage Avec toutes ces économies des sociétés d’autoroutes, les consommateurs ont du mal à comprendre l’augmentation des tarifs. Alors aujourd’hui, pour passer sans payer, de plus en plus de conducteurs n’hésitent pas à frauder. Ils utilisent la technique du petit train qui consiste à coller la voiture précédente. Mais pour payer moins cher au péage, il existe une autre astuce 100 % légale. Le créateur d’un site d’astuces pour automobilistes a trouvé une faille dans le système des péages. Au lieu de passer par la barrière à 8,40 euros, il vaut mieux emprunter la bretelle de sortie. Vous payerez alors 3,10 euros pour la sortie, puis vous passez par un rond-point afin d’y accéder de nouveau pour payer 4,6 euros. Le fait de sortir puis de rentrer revient moins cher que de passer directement au péage.